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Le Directeur Général de l’APEJ était l’un des co-invités de l’émission phare du dimanche sur l’ORTM, Actu Hebdo du dimanche 12 septembre 2021. Il avait à ses côtés le Dr. Jean de Martha Ouédraogo, Directeur Sahel du programme Pro-ARIDES. 

Le débat a porté sur deux sujets : la tenue à Bamako du Forum National sur les Mécanismes de financement des jeunes et le lancement national du Programme Agroalimentaire pour la Résilience Intégrée et le Développement Économique du Sahel (Pro- ARIDES). 

Au cours de l’émission, M. Mamadou BA est revenu sur la mission de l’APEJ à savoir concourir à la création d’emplois pour les jeunes en milieux urbain et rural, notamment en facilitant leur accès au marché du travail et au crédit. Il a développé les trois composantes et les 16 axes d’intervention. 

Commentant le forum il a souligné que cette activité organisée par le projet EJOM à travers la SNV visait à analyser le modèle de mécanismes de financements et proposer des dispositifs mieux élaborés et adaptés pour un meilleur accès des TPE et/ou PME et des jeunes porteurs de projets au financement. La rencontre a réuni durant deux jours 80 intervenants institutionnels, techniques et financiers du secteur au niveau national et des PTFs. 

Ont pris part aux travaux les responsables du Ministère de l’Entreprenariat National, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ; la Délégation de l’Union Européenne ;  le Ministère du Commerce et de l’Industrie ;  les Représentants des Agences SNV, ICCO, APEJ et WASTE ;  la Coordination Nationale du Projet EJOM et toutes les équipes régionales du Projet. 

Il ressort notamment de la présentation faite par les Consultants que l’on distingue 03 types de d’instruments ou mécanismes de financement avec diverses spécificités : Publics (FNEJ, FGSP, FARE, Fonds National d’Appui à l’Agriculture (FNAA), Fonds Embouche ; Privés (offres de prestataires de services financiers) : ligne de crédit pour financer les campagnes agricoles avec le modèle Faso Jigi, Micro leasing, Crédit Warrantage ; Hybrides (portés des projets et programmes) : PADEL-M, Projet INCLUSIF, FACEJ. 

Il a expliqué que l’emploi des jeunes constitue aujourd’hui une préoccupation majeure pour le Gouvernement et ses partenaires au développement. En effet, la population jeune, d’âge compris entre 16 et 35 ans, est en constante croissance au Mali, près de 70% et sa mise en activité professionnelle serait en atout majeur pour le développement du pays et la sécurité.  Cependant, ces jeunes se trouvent confrontés à des difficultés encore plus grandes liées à l’instabilité et au manque de capacités institutionnelles. De longues périodes de chômage ou d’emploi précaire chez les jeunes affectent à jamais leur potentiel productif et leurs revenus futurs. Ce manque d’opportunités économiques alimente également les conflits, l’instabilité et l’émigration. Cette situation inactivité ou de sous-emploi de la population de cette tranche est assez élevé.

 En effet, la majorité des jeunes n’ont ni emploi stable ni perspectives économiques. Cela est due à l’inadéquation de la formation de ces jeunes par rapport aux besoins du marché mais aussi leurs difficultés d’accès aux ressources nécessaires pour démarrer ou consolider une activité garantissant leur auto-emploi.  C’est dans ce contexte qu’a vu le jour le projet « L’emploi des jeunes crée des opportunités au Mali (EJOM) » sur financement des fonds fiduciaire de l’Union Européenne. Le projet vise à stimuler le développement économique et la stabilité sociale en créant des possibilités d’emploi pour les jeunes, les femmes et les migrants de retour. Ce projet, d’une durée de quatre ans (juin 2017 à mai 2021), est mis en œuvre dans les régions de Kayes, de Koulikoro, de Gao et le District de Bamako par un consortium de quatre organisations que sont l’APEJ, ICCO, WASTE et la SNV, qui en assure le lead. Les activités du projet ont contribué depuis 2017 à 8 632 jeunes ont été formés sur le module de base (Compétence de vie, Entreprenariat, Création et Gestion d’Entreprise). Sur les 8 632 jeunes formés, on dénombre 4 255 femmes, soit 49% et 4 377 hommes ; 8 359 jeunes ont bénéficié des formations techniques en horticulture, en gestion des déchets, en agroalimentaire et en artisanat utilitaire ; 20 fermes horticoles ont été mises en place au profit de 600 jeunes dans les Régions de Kayes (7), de Koulikoro (8) et de Gao (5). NB : la mise en place n’est pas encore bouclée pour 03 fermes toutes situées dans la Région de Kayes ; 8 602 jeunes ont reçu la 1ère tranche du kit de démarrage contre 7 547 jeunes pour la 2ème tranche. NB : d’une montant de 300 000 FCFA par jeune, le kit de démarrage est octroyé en 02 tranches, soit 210 000 (70%) pour la 1ère et 90 000 (30%) pour la seconde ;  402 PME ont été sélectionnées et financées dans les 04 secteurs d’intervention du Projet, soit 146 en horticulture, 106 en gestion des déchets, 84 en artisanat utilitaire et 66 en agroalimentaire. Le forum a produit d’intéressantes recommandations :  mettre un accent particulier sur la préparation et l’encadrement des jeunes ; accorder une attention particulière au suivi-accompagnement et coaching du jeunes ; faire un plaidoyer auprès de la BCEAO pour assouplir les conditions du financement au profit des jeunes ; utiliser les intérêts générés par les lignes de crédit ou DAT pour supporter les coûts des services non financiers ; accorder une attention particulière au mécanisme axé sur la participation dans le capital d’entreprise. 

 De 2004 à  2020, les interventions de l’APEJ ont touché directement 193 575 jeunes. Quant au Programme Agroalimentaire pour la Résilience Intégrée et le Développement Économique du Sahel (Pro- ARIDES) il est financé par le Ministère Néerlandais des Affaires Etrangères sur 10 ans mis en œuvre par un consortium (CARE Pays-Bas, Wageningen University & Research et Royal Tropical Institute) dont la SNV assure le lead. Pro-ARIDES a pour objectif de « contribuer à une résilience, une sécurité alimentaire et des revenus des ménages agricoles et (agro-)pastoraux accrus dans la zone soudano-sahélienne du Burkina Faso, du Mali et du Niger, grâce à des institutions et organisations décentralisées efficaces pour une prestation de services, gestion des ressources naturelles et des terres et un développement économique local améliorés ».
CICOM APEJ